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S’il fallait résumer cette vente de printemps en deux mots, cela résulterait en “succès imprévisible”, dans cet ordre. Les lots les plus attendus sont restés invendus mais il y a eu beaucoup de surprises dans les différentes sessions Moderne, Classique et Oeuvres sur Papier. Ci-dessous prix marteau (excl. commission de 22/ 25 ou 28%)

Les résultats obtenus pour quelques meubles anciens qui ont dû être vendus sur ordre du ministère public dans le cadre d’une enquête judiciaire ne sont pas non plus passés inaperçus. Ainsi, un fauteuil  Queen Anne du début du 18e siècle (lot 649) a atteint 5000 €, un ” bachelor’s chest” (lot 651) 11000 € et un buffet français avec un montant avec traces de polychromie ancienne (lot 654) 10 000 €. Une longue table à tréteaux (lot 658) a changé de mains pour € 6500 et un bureau à deux faces datant d’environ 1720, également provenant d’Axel Vervoordt, a surpris tous les visiteurs en ligne et dans la salle, et a été martelé pour un montant rond de € 100000 (lot 650). 

Un panneau en cuivre de Peter I Verhulst (Foire, lot 590) a effectivement tenté un amateur d’art à € 24000, mais pour les autres paysages de contemporains du 17ème siècle, les enchères ne se sont pas matérialisées. Une toile d’un artiste du XIXe siècle, restée anonyme à ce jour, a cependant pris un tour inattendu. Le ‘modèle dans l’atelier’, peint d’un point de vue exceptionnel, estimé à € 800/1200, a été disputé jusqu’à € 18000 (lot 760). Un Verboeckhoven typique (lot 684) n’a pas non plus déçu et a été adjugé € 13000.

Une déception frappante dans la session des Modernes fut l’Opus 31 de 1922 par l’un des plus forts représentants de l’avant-garde belge, Victor Servranckx (lot 385). Cependant, une “Ovalie” de 1995 de l’artiste de LA Kenny Scharf a atteint € 22000  (lot 415) et l’œuvre de Victor Vasarely de 1948 peinte sur pierre a répondu aux attentes (lot 386, rés.: € 14000).  

Un meuble bar polygonal (lot 475, rés.: € 10500 ), attribuable à Ico et Luisa Parisi, a également été facilement acheté, tout comme d’autres pièces de design telles qu’une table de Christian Krekels (lot 526, rés.: € 8000). L’autoportrait de Sam Dillemans (lot 417) valait autant qu’une grande toile de Jan Cobbaert (lot 392, rés.: € 8000) et parmi la petite collection d’œuvres de Felix De Boeck, ‘Zelfgave’ (lot 400) s’est avéré être le plus précieux (rés.: € 3800). 

Lors de la dernière session, celle du 30 mars, 383 lots de “papier” ont été proposés, allant de livres anciens de valeur, d’estampes et dessins modernes à des éditions contemporaines, de Ptolémée à Rinus Van de Velde. 

Un bel atlas de l’astrologue grec était proposé, une édition vénitienne de 1599 (lot 1014), qui s’est vendue au téléphone à un client français pour € 5200. 
Ce qui est frappant, c’est que, dès le premier lot, les enchères et les achats ont été bons et constants, tant dans la salle qu’en ligne et au téléphone. Le dessin du grand maître japonais Hokusai (lot 1034) a ainsi été vendu en ligne à un client étranger pour € 15000. 

Après la première section ancienne, nous avons immédiatement plongé dans le 20e siècle avec de nombreux livres et publications d’art plus rares, dont l’inévitable Marcel Broodthaers. Un ensemble de ses ‘Lettres Ouvertes’ (lot 1082) a été vendu à € 2600. Un peu plus tard, c’était le tour du duo ‘Bezette Stad’ (lot 1092) et ‘La Fin du Monde filmée par l’Ange N.-D.’ (lot 1093), deux classiques indestructibles, comme il s’est avéré, puisque Van Ostaijen obtenait facilement € 1300 tandis que le chef-d’œuvre de Cendrars s’est vendu pour un juste € 2000. 

Le chapitre fascinant de l’art graphique de l’entre-deux-guerres a été abordé avec une petite sélection de tirages d’Ensor (lots 1118 – 1124), avec des résultats allant de  € 1100 à  € 4600, ce dernier pour sa deuxième planche de ‘La Cathédrale’ (lot 1124). 

Parmi les dessins de la même période, c’est l’artiste néerlandais Pieter Van der Hem (lots 1151-52) qui a attiré tous les regards avec des résultats de  € 3500 et  € 9000, suivi de près par notre Jos Leonard (lot 1176) avec € 4000 pour un rare dessin abstrait de l’ancienne collection Verbaet. 

Il était clair à l’avance que la vente aux enchères serait axée sur l’art d’après-guerre et contemporain, et c’est ce qui s’est passé. Un petit dessin de circonstance du maître catalan Joan Miró (lot 1190) dans un catalogue de ses œuvres de 1958 a atteint € 3500, tandis qu’une gravure rare de son compatriote Alexander Calder (lot 1243) a trouvé un nouvel acheteur à € 5500.

Un beau dessin de 1978 de Christian Dotremont était proposé sous le lot 1202. Quelques jours avant la vente aux enchères, l’intérêt pour cette pièce était déjà évident au vu des pré-offres qui ont été placées. Pourtant, il a fallu attendre le téléphone pour que le différend soit réglé et que le marteau tombe après une bataille acharnée à € 34000. Le même honneur pour Rinus Van de Velde (lot 1227), puisque son dessin de 2015 “You will never be lonely, I promise” a atteint la somme impressionnante de € 22000 avec un acheteur au téléphone.