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Cette deuxième partie de la vente ‘Histoires d’hiver’, dont on organisait la première partie en décembre 2020, tenait, quant à elle, aussi ses promesses. Du mardi 16 au jeudi 18 février quelques 620 lots s’échangaient aux prix parfois surprenants. Un compte-rendu avec les prix marteau (excl. comm. de 22%, 25% par téléphone ou 28% par un des trois plateformes Bernaerts Live, Drouotonline ou Invaluable) 
Cliquez ici pour Prélude vente février.

Les amateurs pouvaient se rendre au Rue Verlat 18 pour examiner les antiquités de plus près, sur rendez-vous, du lundi 8 février jusque dimanche 14 février, tous les jours de 10 à 18h. 

 

Dans le domaine de Tableaux Anciens, c’était un honneur d’attribuer un panneau inconnu – encore non décrit dans la littérature professionnelle – au peintre de genre David Vinckboons (est.: € 12000-15000). Il s’agit probablement d’une œuvre datant d’environ 1602. Dans cette composition, il fait clairement référence à l’œuvre emblématique de Pierre Bruegel (1526 / 30-1569) avec la Prédication de saint Jean Baptiste dans la nature peint en 1566 (Budapest, Szépművészeti Múzeum). Comme le grand maître, Vinckboons place la foule dans une forêt sombre, avec vue à droite sur un vaste paysage de montagnes et de châteaux. Cette référence et son exécution expliquaient sans doute son adjudication de € 34000 (lot 77). 

Alexander Keirinckx (detail), rés.: € 170000​

Une génération plus tard, les paysages forestiers sont devenus un genre indépendant, et les personnages ne jouent qu’un rôle de soutien dans une scène dominée par des troncs d’arbres noueux et un feuillage vert. Le paysage forestier monogrammé avec le bon Samaritain date des premières années d’Alexandre Keirincx, vers 1620 était prisé € 30000-40000. Les dimensions exceptionnellement grandes (140 x 180 cm), la présence de la marque de la ville d’Anvers et de la lettre de l’année “A” représentant les années de guilde 1619/20 et 21/22, la pièce s’est envolée jusqu’à marquer un score jamais relevé pour l’artiste. Après une bataille au téléphone entre un collectionneur russe et belge, ce dernier l’a pu emporter à € 170000 (lot 79). 

 

Un panneau de David I Teniers (lot 78), provenant du collège jésuite d’Anvers et vendu aux enchères dans notre étude en 1998, a changé de mains pour € 50000, tout comme Pieter Neeffs (lot 98, rés.: € 11000), une “Notre Dame de Scherpenheuvel” anonyme du 17e siècle (lot 808, rés. : € 10000) ou Thomas Willeboirts Bosschaert (lot 84, rés. : € 5000), confirmant ainsi le sain intérêt pour la peinture de qualité du 17e siècle des Pays-Bas. 

Histoires d’hiver pt. 2 comprenait également une petite collection de dessins de maîtres anciens, dont 23 feuilles de la collection Lodewijk Houthakker (L.3893), tous vendus et remportant ainsi le même succès pour une collection d’images pieuses et d’estampes anciennes (voir p.e. lot 169, res.: € 5500).

 

Le marché du mobilier classique, de la Haute Epoque et des antiquités était tout aussi solide. Un bureau Mazarin datant de 1700 environ et évalué entre € 15 et 18 000 a doublé son estimation et a fini par atteindre € 37000 (lot 173), une console murale du Consulat (lot 306) a reçu € 6 000 et une sculpture en noyer de Saint Jacques Majeur matamoros (lot 812), provenant de la collection de la Fondation Caluna, a atteint € 10000. Un coffre flamand ou français du XIVe siècle (lot 2) a été vendu au même prix (est. : 5/6000 €, rés. : € 10000), un haut-relief brabançon de la fin du XVe siècle en chêne représentant la Déposition (lot 35) a été adjugé € 7000 et un petit cabinet anversois (lot 172) en ébène et argent, provenant d’une collection allemande, a été vendue € 6800. Un verre à serpent du XVIIe siècle, en vitrine à 1 500 €/2000, a plus que triplé son estimation (lot 110, rés.: € 5500). 

Les bronzes d’Antonin Mercié (lot 182, € 6500) et d’Emile Admond Peynot (lot 835, € 6500) et une scène d’hiver d’Andreas Schelfhout (lot 193, € 20000) n’ont pas freiné les amateurs de l’art du 19ième. Un service en porcelaine Vieux-Bruxelles de 123 pièces a, quant à lui, attiré un acheteur à € 7000 (lot 255), le même prix qu’a été martelé pour un groupe de Vénus et Amor de Meissen (lot 277).  

Par ailleurs, les lustres en bronze doré (lot 307,  € 6500 et lot 296,  € 9500) ont rapidement dépassé leurs estimations, tandis que dans le segment de l’art asiatique, il a également plu de bons résultats (voir les lots 359, € 8500 € et 349, € 5000). Une paire de vases monumentaux en porcelaine Imari du XIXe siècle ou la paire de chandeliers “Retour à l’Egypte” n’ont cependant pas trouvé preneur. 

Une lampe champignon d’Emile Gallé (lot 399, € 4000) ou la collaboration exceptionnelle entre ce dernier et Gustave-Roger Sandoz (lot 398, € 20000) ont prouvé que la période Art-Déco est toujours très demandée. Les sculptures chryséléphantines de Ferdinand Preiss (lots 406 et 408) coûtent ainsi chacune € 4200.