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6 octobre 14h: The Cabinet Sale

Le cabinet d’art d’Anvers est considéré comme un point culminant de l’art baroque flamand flamboyant du XVIIe siècle. Ce chef-d’œuvre fascinant était utilisé pour exposer la richesse et susciter l’admiration intellectuelle.

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L’inspiration est venue des varguenos, de lourdes caisses de rangement. Sous le règne de la couronne espagnole, cependant, le mobilier a été élevé à un niveau supérieur, au sens propre comme au sens figuré. Anvers est devenu le centre de production et de commerce le plus important pour ce meuble exclusif, qui a rapidement trouvé la faveur des riches et célèbres des Pays-Bas méridionaux et au-delà.

De nombreux ébénistes étaient installés dans le quartier du Vrijdagmarkt et travaillaient en moyenne de quatre semaines à trois mois sur une telle pièce, en collaboration avec des tourneurs sur bois, des orfèvres, des peintres, des dessinateurs, des brodeurs, des serruriers et des miroitiers. Les marchands d’art anversois de renommée internationale, tels que Forchondt et Musson, basés sur le Meir, exportaient les chefs-d’œuvre vers des centres de pouvoir tels que Paris, Lisbonne, Francfort et Amsterdam, où ils finissaient dans les châteaux et palais de riches marchands, de nobles, d’artistes distingués (tels que Rubens), de diplomates et de fonctionnaires de la ville et de l’État. Aucune dépense n’a été épargnée pour la décoration de ces cabinets. En raison de l’utilisation de matériaux précieux, tels que l’écaille de tortue, l’ivoire, les bois exotiques, le marbre ou les ornements richement dorés, les cabinets d’art étaient très recherchés mais aussi extrêmement chers. Un grand exemplaire, richement exécuté, valait bientôt deux maisons d’ouvriers.

Pour le plaisir des yeux et comme vitrine du pouvoir et de la richesse, les chefs-d’œuvre étaient placés dans les atriums principaux. La splendeur de ces cabinets ou cantors Rubens reflétait le luxe et le statut de leur propriétaire.

La collection d’une dizaine d’œuvres d’art de cette vente intitulée ‘The Cabinet Sale” provient de la collection privée de l’un des plus importants antiquaires d’Anvers. Il est rare qu’un tel nombre soit proposé en une seule vente aux enchères. Ornées de montures en écaille, en ivoire, en os, en nacre, en or et en argent, la valeur de ces pièces réside davantage dans leur exécution et leur conception exceptionnelles que dans les matériaux utilisés. Avec habileté et perspicacité artistique, chaque armoire a un style différent. Dans cette vente aux enchères, aucun des chefs-d’œuvre n’a son égal.

Plusieurs exemples de ce que l’on appelle le theatrum mundi seront présentés, un porche central avec une chambre miniature derrière lui, avec un sol en carreaux d’ivoire en damier ou avec un motif en étoile, autour duquel sont montés des miroirs, des pilastres, des niches, des balustres et des architraves. Le but était de refléter l’objet précieux qui y était placé afin de le mettre encore plus en valeur (lots 31-38).

ll y a aussi des exemples avec une galerie de balustres dorés ou en laiton au sommet (lots 35 et 39), ainsi qu’une série plaquée d’ébène et d’écaille de tortue, reposant sur une base de six ou huit colonnes (lots 31-38). Certains cabinets présentent un corpus décoré de montures allant de cariatides à des putti, des rocailles, des coquillages et des motifs végétaux (lots 34-36). En outre, un cabinet de marbre peint, représentant un paysage avec des châteaux, des forteresses, des monuments et des ruines dans un style baroque italianisant flamand, est présenté (lot 37). Dans plusieurs armoires, nous trouvons des structures de tiroirs compliquées et aussi des ‘compartiments secrets’, cachés derrière un pilier mural ou un tiroir transversal secret (lots 31-38 & 40).

En bref, une sélection variée de ce que l’art du cabinet par excellence du XVIIe siècle a à offrir, réunie en une seule séance de vente aux enchères. A Anvers.

Exposition: du 30 septembre au lundi 4 octobre de 10h à 18h
Catalogus in pdf en ligne.