L’accent étant mis sur la peinture du 17e siècle et l’Asiatique, les prix les plus élevés ont logiquement été enregistrés dans ces segments.

Outre quelques natures mortes (de vanité) de Cornelis Gysbrechts (lot 36), d’un artiste anonyme du 16e siècle (lot 35), d’Adriaen Van Utrecht (lot 40) et de Pieter Van Overschie (lot 37), entre autres, qui sont passées sous le marteau pour respectivement € 9500, € 8500, € 6000 et € 26.000, quelques dessins anciens ont également suscité beaucoup d’intérêt: une feuille de Paul Bril (lot 1) a ouvert la vente avec un joli prix d’adjudication de € 5500, une étude anonyme du XVIe siècle pour un relief du palais de Charles Quint (lot 10) a décuplé son estimation (€ 9500) et un dessin pour une gravure représentant l’Enfant Ferdinand à Gand par Cornelis Schut (lot 12) est parti pour le double (€ 5000).

Enfin, le produit d’une découverte récente par les experts de Bernaerts était très attendu: un petit déjeuner sobre de Pieter Claesz, daté de 1646, qui figurait en couverture du catalogue imprimé avec une estimation de € 60-80.000, avait déjà suscité l’intérêt lors des journées d’exposition. Bien évidemment; ce panneau était jusqu’à récemment inconnu dans la littérature consacrée à ce peintre anversois de natures mortes. Cinq enchérisseurs au téléphone ont poussé le panneau à plus de quatre fois l’estimation, pour finalement l’entendre passer à € 275.000.

Parmi les pièces asiatiques, dont certaines provenaient de la collection Van Goidsenhoven, les résultats les plus frappants ont été obtenus dans le domaine de la porcelaine. Pour un vase de forme balustre à décor figuratif, dit “vase d’anniversaire”, estimé à environ € 2000, deux enchérisseurs chinois se sont affrontés pendant quelques minutes. La pièce (lot 118) a finalement été adjugée au téléphone à € 88.000. Une table Huanghuali Kangzhuo du XVIIe siècle a également suscité beaucoup d’enthousiasme. Estimé à environ € 10-15.000, ce meuble plutôt rare dans notre région a été adjugé € 32.000 (lot 148). Un vase de la Famille Verte (lot 135) s’est également très bien vendu. Avec un prix d’adjudication de € 30.000, il a également triplé son estimation.

A part de l’atlas (lot 19), d’une paire de millefleurs de Bruges (lot 42) et d’un panneau d’Abraham Govaerts (lot 43), qui n’ont pas trouvé preneur, l’argenterie et le romantisme ont obtenu de beaux résultats. Une coupe parisienne à double oreilles en argent de Marc Jacquaert (lot 75) a été vendue pour € 6400 (lot 100), une soupière du 18e siècle (lot 99) pour € 3800 et une magistrale ‘Cathédrale d’Anvers’ de Dommershuyzen (lot 75) pour € 7500.

Le mercredi 4 octobre, dans la section ‘Moderne’, le marteau est tombé à € 150000 pour la toile datée de 1951 de Karel Appel (lot 305), le deuxième montant le plus élevé de cette vente aux enchères.

Une sculpture en bronze de 1984 de Salvador Dali (lot 316) a également été adjugée à € 13 000, tandis qu’un acheteur avait € 10000 à payer pour un paysage de Constant Permeke (lot 295). Une toile de Jef Verheyen (lot 309) a changé de propriétaire à € 18 000, une toile de Jean Miotte (lot 306) valait € 14 000 et une ‘Nature morte aux cerises’ de Jean Rets (lot 304) € 7500. Des assemblages rares de Paul Joostens ont atteint respectivement € 10000 (lot 302) et € 8000 (lot 303). Un classique ‘Pêcheur sur le lac’ d’Isidore Verheyden (lot 240) a également atteint un beau prix au marteau (€ 7500) ainsi qu’un paysage de la Campine par Florent Crabeels (lot 243, res.: € 3600).